
SOMMAIRE
Description
Le jardin de l’Hôtel d’Heidelbach, situé 19 Avenue d’Iéna, a été aménagé à l’arrière de l’immeuble de style néo-classique construit en 1915 par l’architecte René SERGENT pour un couple de banquiers américains lui ayant donné son nom. Ce même architecte, très en vogue à son époque, a aussi construit l’hôtel particulier abritant de nos jours le Musée Nissim de Camondo, 63 Rue de Monceau.
Au décès d’Alfred-Samuel HEIDELBACH, l’édifice a été acheté par l’Etat français en 1955 et le Musée des arts asiatiques – Guimet, fondé en 1889 et distant de 150 mètres, en devint le dépositaire en 1991. L’Hôtel d’Heidelbach constitue depuis une annexe du Musée Guimet.
A partir de 2017, la cour fut réaménagée en jardin japonais par l’architecte franco-japonaise Agnès LATOUR-KURASHIGE et l’architecte et historien d’art Jean-Sébastien CLUZEL, en deux espaces principaux : une cour et un jardin de thé.
L’espace aménagé au pied du large escalier et le long de la façade arrière de l’hôtel particulier est une sorte de transition entre l’univers de l’architecture néo-classique et le paysage végétal japonisant essentiellement occupé par une haie laissant apercevoir une maison de thé. On remarque particulièrement le dessin du dallage en pierre et ses contours de forme courbe. Ce dallage est localement interrompu par des dalles de pierre naturelle. Trois pierres plates sont ainsi disposées au bas de la première marche de l’escalier, telles des pierres situées à l’entrée des maisons ou au pied des véranda « kutsunugi ishi ». De même, à la rupture de niveau du dallage vers un espace recouvert de gravier sont disposées deux grandes pierres plates assurant la transition et disposées comme un pas japonais « tobi ishi no uchikata ». Deux autres pas japonais mènent vers le jardin de thé. Sur le gravier est aménagé un petit enclos de mousse qui accueille deux pierres dressées.
Le jardin de thé « roji », ce qui signifie littéralement « sol couvert de rosée », accueille le pavillon de thé dessiné par l’architecte et historien de l’architecture Masoo NAKAMURA 中村 昌生 (1927-2018) et offert au Musée Guimet en 2001.
NAKAMURA a construit différents pavillons de thé au Japon, comme dans le jardin Shinjuku-gyoen de Tokyo et le parc Shirotori de Nagoya.
Le jardin de thé est isolé de la cour par des végétaux : cerisiers, prêles, fougères, bambous… et des clôtures en bambou à cannes verticales et horizontales et deux portillons en bambou à croisillons en obliques typiques des jardins de thé.
Le cheminement vers la maison de thé est accompagné par des pas en pierre, une lanterne et une vasque jusqu’à l’espace d’attente et contournent le pavillon jusqu’à l’entrée des invités à la cérémonie. Sur réservation, le public peut participer à une cérémonie de thé pratiquée selon les préceptes de l’école Urasenke dont le siège se trouve à Kyoto.
Galeries de photographies




La cour

















Le cheminement et l’approche du jardin de thé









En périphérie du pavillon de thé.













Statue de Bouddha sur la terrasse arrière du bâtiment.

Lien externe
Vous pourrez accéder à des informations complémentaires sur le site officiel du Musée Guimet.
Mise à jour : 25 avril 2025