Au Japon et en dehors du Japon
Au Japon et en dehors du Japon

Ryōgen-in

Ville de Kyōto

Préfecture de Kyōto

Région du Kansai

Photo de présentation du jardin Isshidan du temple Ryogen-in dans le Daitokuji à Kyoto
Le jardin Isshidan dans le temple Ryōgen-in

Description

Le temple secondaire Ryōgen-in 龍源院 est implanté dans le complexe de temples du Daitoku-ji 大徳寺. Il a été construit en 1502 et est ainsi l’un des plus anciens temples zen.

De part et d’autre du hōjō, la salle de méditation, se trouvent différents jardins.

Le jardin Ryūgin-tei 龍吟庭, jardin du dragon chantant, côté Nord est le plus ancien du Daitoku-ji. Il aurait été dessiné par le peintre paysagiste SŌAMI vers 1504. Il s’agit d’un jardin paysager karesansui qui a été envahi de mousses avec une composition shumisen, dans le style sanzon ishigumi, arrangement de pierres des trois Sublimes. La pierre centrale plus élevée représente le Mont Sumeru. Un vénérable camélia se dresse dans l’angle des 2 murs.

Le jardin Isshidan 一枝坦, côté Sud, est le plus récent car aménagé en 1980 par le prêtre supérieur Hosoai Katsudō Osho après la chute de l’arbre qui occupait cet espace depuis sept siècles. Le thème de l’aménagement est les îles mystiques. Plusieurs pierres sont disposées sur du sable blanc ratissé représentant la mer. Au centre, se trouve une surface de mousse de forme ovoïde qui représente l’île de la tortue kameshima. Sur le côté se trouve l’île de la grue tsurushima. Au fond se dresse une grande pierre bleu-vert qui représente le Mont Horai.

A partir de l’entrée du temple, on longe le petit jardin Kodatei 滹沱庭. Les deux pierres quasiment enfouies dans le sable ratissé représentent les syllabes A et Un qui symbolisent l’unité des opposés. Ce lieu illustre la vérité de l’univers et l’essence du zen : inspirer et expirer, ciel et terre, positif et négatif, masculin et féminin.

Entre les différents bâtiments a été aménagé en 1960 le jardin sec réputé être le plus petit jardin zen du Japon : le Tōtekiko 東滴壺. Ce jardin a été dessiné par Gakushō NABESHIMA (1913-1969), disciple de Mirei SHIGEMORI. Il est tel un jardin intérieur, tsuboniwa, d’une maison japonaise. Aux deux extrémités de l’espace en contrebas des corridors sont placées des pierres intégrées dans des dessins de lignes et de cercles de sable ratissé grossièrement. Les cercles sont telles les ondes concentriques d’une pierre tombant dans l’océan. NABESHIMA (1913-1969) avait aidé SHIGEMORI dans une enquête sur les jardins japonais à l’échelle nationale. Il collaborait avec SHIGEMORI à partir de 1939. Il avait la réputation de produite des dessins précis et beaux et avait en charge les mesures et dessins réels.  Ses oeuvres sont extrêmement rares ; à cet égard, Tōtekiko est très précieux (Texte rédigé à partir des écrits de Yuichi AZUMA).

Dans le fond du temple se trouve le pavillon du fondateur, le Kaisodō, élevé dans un style chinois.

Un autre jardin de temple situé dans l’ensemble du Daitoku-ji est publié sur le site. Il s’agit du Zuihō-in auquel vous accédez ici.

Deux autres jardins du Daitoku-ji présentés sur le site japonjardin.fr : Daisen-in et Zuihō-in.

Plan de situation

Plan du Daitoku-ji affiché sur place avec la localisation du Ryōgen-in

Plan

Plan du Ryogen-in dans le Daitiku-ji à Kyoto . Plan dressé par Clément Keller avec échelle sur 10 mètres et indication du Nord
Plan orienté Nord et avec échelle sur 10 mètres du temple Ryōgen-in

Dessin

Jardin nord du temple Ryogen-ji dans l'ensemble de temples Daitokuji à Kyoto
Angle de murs au Ryūgin-tei avec un camélia et un arrangement de pierres à son pied

Galeries de photographies

Entrée du Ryōgen-in dans le Daitoku-ji à Kyoto
Entrée du Ryōgen-in et lanterne en pierre Ishidoro

Le jardin Kodatei avec une photographie en pleine largeur de Christian MARION.

Le jardin Isshidan avec une photographie en pleine largeur de Christian MARION.

Le jardin Tōtekiko.

Le jardin Ryūgintei.

Le jardin arrière Kaisoku-san près du pavillon Kaisodō.

Références bibliographiques

  • Le jardin japonais, Imtraud SCHAARSCHMIDT-RICHTER, Office du Livre, 1979 : p. 37-39, 75 et 162
  • Le Monde du JAPON, Henri STIERLIN, Editions Princesse, 1980, p. 47-48
  • Invitation to Kyoto Gardens, Kenzo YAMAMOTO, Suiko Books, 1989 : p. 10 et 54
  • Zen Gardens, Kyoto’s Nature Enclosed, Tom WRIGHT – Katsuhiko MIZUNO 水野克比古, Mitsumura Suiko Shoin, 1990 : p. 8-10
  • Jardins du Japon, Jardins du ciel, Maurice FLEURENT, Edisud, 1993 : p. 19, 36 et 107
  • Gardens in Kyoto, Katsuhiko MIZUNO 水野克比古, Suiko Books, 2002 : p. 16-17
  • Japanese Stone Gardens, Origins, meaning & form, Stephen MANSFIELD, Tuttle, 2008, p. 72-73 et 100-103
  • The Gardens of Kyoto, Karesansui, Photographs : Kenzo YOKOYAMA, Seigensha Art Publishing, 2008 : p. 18-20
  • Les jardins du Japon, Helena ATTLEE, Synchronique Editions, 2010 : p. 90-93
  • Kyoto Gardens, Masterworks of japanese gardener-s art, Judith CLANCY, Tuttle, 2014 : p. 76-78
  • Japon, Le Guide Vert, Michelin, 2015 : p. 391
  • Japon, Lonely Planet, 6ème édition, 2017 : p. 323-324
  • Houses and gardens of Kyoto, Thomas DANIELL, Tuttle, 2017, p. 66-69
  • Zen gardens and temples of Kyoto, John DOUGHILL, Tuttle, 2017 : p. 76-78
  • Jardins zen japonais, Yoko YAMAGUCHI, Synchronique Editions, 2018 : p. 128-133 et 150-151
  • The Art of Japanese Garden, David and Michiko YOUNG, Tuttle, 2019 : p. 17, 89 et 110-111
  • Japanese Gardens : Kyoto, PIE International, 2019 : p. 67-68

Lien externe

Vous trouverez quelques informations en anglais et la localisation du Ryōgen-in sur le site de Traditional Kyoto.

 

Mise à jour : 27 juin 2024