Au Japon et en dehors du Japon
Au Japon et en dehors du Japon

Jōei-ji

Description

Le temple Jōei-ji 常栄寺 est situé dans le quartier de Miyanoshita de la ville de Yamaguchi 山口. Le temple appartient à la branche Tōfuku-ji de l’école du boudhisme zen Rinzai. À l’origine, ce temple était une villa appartenant à Zuchi Masahiro, qui avait été convertie en temple de Myoki-ji. Le temple avait été donné à la veuve de Mori Takamoto, et a été rebaptisé Myojō-ji, devenant Choon-ji en 1863 et enfin Jōei-ji en 1888. Le bâtiment principal a été reconstruit après un incendie en 1931.

Le jardin appelé de Sesshū-tei, est renommé. Il s’agit d’un jardin de promenade avec un étang « chisen-kaiyushiki-teien » que Ōuchi Masahiro 大内 政弘 (1446-1495) demanda de construire à l’ère Bunmei (1469-1486) au moine peintre Sesshū Tōyō 雪舟 等楊 (1420-1506). Sesshū, qui avait été l’élève de Tenshō Shūbun 天章 周文 (1414-1463) pendant 32 ans au temple zen Rinzai Shōkoku-ji à Kyōto. Sesshū est particulièrement reconnu pour la qualité de ses peintures au lavis. On peut affirmer qu’il a été un artiste majeur de cette époque, à l’instar de Michel-Ange pour l’art occidental.

Le jardin occupe une petite vallée entourée de forêts sur trois côtés, visible depuis la salle principale du temple. Il s’agit d’une représentation vivante dans l’esprit des paysages peints par Sesshu. Au premier plan est disposé un jardin sec « karesansui » sur un sol en herbe et non en sable avec des pierres dressées aux couleurs contrastées et avec des veinages marqués, dont une représente le Mont Fuji, puis au second plan se trouve l’étang principal Shinji, avec ses îles dont une île de la Tortue et une île de la Grue, puis plus loin d’autres étangs plus petits et une cascade sèche au pied d’un ravin au Nord-Est. Une promenade permet d’entrer dans la forêt et de contourner les étangs.

En avant du temple a été aménagé en 1968 un autre jardin sec « karesansui » par le paysagiste moderne Mirei SHIGEMORI 重森三玲 (1896-1975). Ce jardin est appelé Nanmei-tei. Dans la zone centrale recouverte de gravier est posée une pierre de laquelle des cercles concentriques ratissés se propagent jusqu’aux pierres. Il peut s’agir d’une représentation de l’univers avec neuf arrangements de pierres. Le bouddhisme ancien conceptualise la forme de l’univers comme « Kusen Hakkai », soit neuf montagnes et huit mers. Les arrangements de pierres représenteraient les 9 montagnes et la pierre centrale serait « Shumi-sen », la montagne au centre du cosmos.

Le jardin de Sesshū a été désigné « site historique national » et « lieu national de la beauté pittoresque » en 1926.

Plan général

Galeries de photographies

Le temple dans son environnement de montagnes.

Devant le mur du temple est érigé un buste de Sesshu à l’instar de celui présenté devant le temple Manpuku-ji à Masuda.

Le jardin de la première cour.

Le cheminement vers la salle principale du temple.

Le jardin Sesshū-tei vu depuis le temple.

Vues du jardin en empruntant la promenade par la montagne.

Le jardin Nanmei-tei dessiné par Mirei SHIGEMORI.

Un autre jardin sec côté Ouest.

Références bibliographiques

  • Jardins du Japon, Keiji ITOH, Editions Herscher, 1984 : p. 40, 46-47 et 179
  • Jardins zen japonais, Yoko KAWAGUCHI, Synchronique Editions, 2018 : p. 44-46
  • 100 japanese gardens, The best gardens to visit in Japan, Stephen MANSFIELD, Tuttle, 2019 : p. 218-219
  • Infinite Spaces, The Art and Wisdom of the Japanese Garden, Joe Earle, Galileo Publishers, 2021 : p. 108

Lien externe

Vous trouverez des informations en anglais en cliquant sur le lien Good Luck Trip.

 

Mise à jour : 4 février 2025