SOMMAIRE
Description
Le jardin Murin-an 無鄰菴 situé à proximité du temple Nanzen-ji dans le quartier de Kusagawa-chō 草川町 de Kyōto 京都 était la résidence privée de Arimoto YAMAGATA (1841-1909). Ce militaire, nommé Maréchal en 1898, et important homme d’Etat de l’ère Meiji, deux fois Premier Ministre, avait décidé la construction du canal du lac Biwa pour alimenter en eau la ville de Kyōto. Trois bâtiments ont été construits sur la propriété : la maison japonaise en 1896, la maison de style occidental avec un étage en 1898 et un pavillon de thé longeant le mur au Sud.
Le jardin qui accompagne les bâtiments a été créé sur la base des instructions du commanditaire par le maître jardinier Ogawa JIHEI VII 小川治兵衛 (1860-1933), communément appelé Ueji. Le chantier débuta en 1894 puis s’interrompit en 1895 du fait de la guerre avec la Chine, pour finalement s’achever en 1897. Dans la même période Ogawa JIHEI aménage les jardins du sanctuaire Heian-jingū.
Ce jardin se développe en face des deux maisons sur un terrain en pente douce qui se rétrécie à son extrémité Est pour aboutir à une chute d’eau à plusieurs paliers de rochers alimentée par le canal en provenance du lac Biwa. Deux ruisseaux « yarimizu » peu profonds serpentent sur le terrain et se rejoignent dans la clairière. Des pierres émergent des ruisseaux afin de donner une impression de rivières naturelles. Au droit de l’élargissement du plus grand ruisseau sont implantés quelques ilots circulaires plantés de hautes herbes. En se rapprochant de la cascade, l’environnement végétal des fougères, des mousses et des sapins rappelle une nature de montagne.
Ce jardin est l’un des beaux de l’ère Meiji et bien sûr de son concepteur Ogawa JIHEI à qui l’on doit d’autres jardins à Kyōto : en périphérie de Heian-jingū et autour de la Maison communautaire internationale de Kyoto « kokoka ».
Dès 1951, le gouvernement japonais a désigné ce jardin « lieu de beauté pittoresque ».
Plan
Galeries de photographies
Vues au fil de la progression de la visite de Murin-an : le mur qui entoure la propriété, la ruelle menant à la porte du jardin, l’espace une fois passée la porte, la maison japonaise avec sa véranda et son « tsuboniwa » planté de bambous, la maison de thé et la véranda de la maison de style occidental.
Références bibliographiques
- Kyoto Gardens, Hoikusha, Kinsaku NAKANE, 1ère édition 1965 (13ème édition 1999) : p. 94-96
- The Garden Art of Japan, The Heibonsha Survey of Japanese Art, Volume 28, Masao HAYAKAWA, Weatherhill/Heibonsha, 1973 : p. 135-136, 143 et 159
- Le jardin japonais, Imtraud SCHAARSCHMIDT-RICHTER, Office du Livre, 1979 : p. 122-123
- Invitation to Kyoto Gardens, Kenzo YAMAMOTO, Suiko Books, 1989 : p. 19 et 55
- Le jardin japonais, Günter NITSCHKE, Taschen, 1999 : p. 210-212 et 225
- Gardens in Kyoto, Katsuhiko MIZUNO 水野克比古, Suiko Books, 2002 : p. 79
- The Gardens of Kyoto, Chisen, Photographs : Kenzo YOKOYAMA, Seigensha Art Publishing, 2008 : p. 42-45 et 135-136
- Les jardins du Japon, Helena ATTLEE, Synchronique Editions, 2010 : p. 72-75
- Jardins japonais, Danielle ELISSEEFF, Nouvelles éditions Scala, 2010 : p. 106-109
- Le jardin japonais, Sophie WALKER, Phaidon, 2017 : p. 238-239
- Houses and gardens of Kyoto, Thomas DANIELL, Tuttle, 2017 : p. 220-223
- Landscape Gardener, Ogawa Jihei and His Times, A profile of Modern Japan, Suzuki HIROYUKI, Japan Library, 2018 : p. 65-93
- Le fuzei dans les jardins du Japon, Claude LEFEVRE, ULMER, 2019 : p. 102
- 100 japanese gardens, Stephen MANSFIELD, Tuttle, 2019 : p. 28-29
- Japanese Gardens : Kyoto, PIE International, 2019 : p. 166-167 et 203
Lien externe
Vous pourrez obtenir plus de renseignements en anglais en vous rendant sur le site officiel de Murin-an.
Mise à jour : 2 septembre 2024