
SOMMAIRE
Description
Situé dans le parc Compans-Caffarelli, au nord du centre-ville de Toulouse, le « Jardin japonais Pierre-Baudis » constitue un écrin de sérénité en plein cœur urbain.
Le site, avant sa transformation, était occupé par les casernes d’artillerie Compans et Caffarelli du XIXᵉ siècle, démolies dans les années 1980 dans le cadre d’un projet urbain.
Créé en 1981 à l’initiative de Pierre BAUDIS (1916-1997), maire de Toulouse de 1971 à 1983, ce jardin, qui s’appelait à l’origine simplement « Jardin japonais de Toulouse », fut voulu comme un lieu de méditation inspiré par les jardins orientaux découverts lors de voyages, notamment à Dublin et Tokyo.
Le projet d’aménagement a été conçu par les services des Jardins et Espaces Verts de la ville de Toulouse selon les axes tracés par le bureau d’étude Arc-Grezy, spécialisé dans l’aménagement paysager et basé à Toulouse.
L’inspiration première, puisée dans les jardins de Kyoto entre les XIVᵉ et XVIᵉ siècles – soit aux époques de Muromachi (1336-1573) et Edo (1603-1868) – est explicitement mentionnée dans les sources officielles.
S’étendant sur environ 7 000 m², le jardin combine trois univers traditionnels japonais : un jardin sec « karesansui » avec sables ratissés et rochers, un jardin de promenade aux collines et sentiers « tsukiyama », et un jardin de thé autour d’un plan d’eau avec son « Île du Paradis ».
Des éléments authentiques comme les lanternes en pierre, la cascade sèche, les pins taillés en nuages, les cerisiers du Japon, et une pierre d’ablutions « tsubukai » installée en 2016 apportent une dimension traditionnelle et rituelle au jardin.
Le pavillon de thé, construit en bois sur pilotis par des artisans locaux, respecte les proportions du tatami et s’inspire directement de la Villa Katsura à Kyoto. Ses parois translucides filtrent une lumière douce et sa toiture en cèdre rouge crée une atmosphère chaleureuse. Il est implanté en bordure du bassin où nagent des carpes koï, près des rochers sur lesquels les tortues se reposent, et en vis-à-vis du pont rouge qui mène à l’île symbolique.
En retrait, sur une butte isolée, se trouve le buste du maître zen Taisen DESHIMARU (1914-1982), figure essentielle de l’introduction et de la diffusion du zen sōtō en Europe dans les années 1970. Cette sculpture en bronze réalisée par l’artiste José TORRES a été installée en 2002. Cette présence symbolique souligne la dimension spirituelle du jardin.
Le jardin japonais de Toulouse a officiellement été rebaptisé « Jardin japonais Pierre Baudis » le 11 mai 2016, à l’occasion du centième anniversaire de la naissance de Pierre BAUDIS. Ce jour-là, le maire Jean-Luc MOUDENC a procédé au dévoilement d’une plaque baptisant le jardin et à l’installation d’un buste à son effigie.
Ce jardin incarne ainsi une association d’art paysager, d’exotisme, de symbolisme et de spiritualité zen. Ce jardin a métamorphosé une ancienne emprise militaire en un havre de paix méditatif au cœur de la ville. Il incarne ainsi une association d’art paysager, d’exotisme, de symbolisme et de spiritualité zen.
Photographie aérienne
Photographie fournie par Frédéric BORDIS.

Galeries de photographies
Les photographies ci-dessous ont été prises par Jean KELLER à l’été 2025.
















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Le jardin sec « karesansui ».




Lien externe
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Mise à jour : 8 septembre 2025