La ville de Porrentruy est située en Suisse à quelques 50 kilomètres à l’Ouest de Bâle. La ville s’est dotée de plusieurs parcs regroupés sous l’appellation « JURASSICA ».
Le « Jardin jurassien » est un des plus anciens. Il vous propose de partir à la découverte de la flore jurassienne. Les espèces emblématiques de ce massif montagneux vous y attendent, dont certaines ne sont présentes à l’état sauvage que dans la chaîne du Jura (espèces endémiques). Cet espace abrite également de nombreuses espèces protégées. Certaines sont menacées, ou potentiellement menacées, alors que d’autres sont quasiment éteintes à l’état naturel.
Les aménagements du « Jardin jurassien » ne sont pas sans rappeler différents caractères des jardins japonais. L’ensemble fait référence à différents paysages : les Alpes et le Jura. Il met en scène une cascade, un ruisseau et un étang, référence au Lac de Bienne. Les rochers, les pierres de la cascade et du pont enjambant le ruisseau, les mousses et les arbustes sont disposés pour créer des paysages miniatures.
Le Jardin botanique participe à plusieurs projets de réintroduction d’espèces. Mises en culture et multipliées ici, ces espèces sont ensuite réimplantées dans leur milieu d’origine. Plus de 600 espèces sont représentées, soit environ un quart de la flore jurassienne.
SOMMAIRE
Localisation
Le « Jardin jurassien » est situé à l’Est du Lycée cantonal et au pied de la façade Est de la nef de l’église des Jésuites. Ce jardin est au coeur des différentes composantes de « JURASSICA » : le jardin botanique, le musée « Jurassica Museum » et les serres.
Photographies
Déambulation depuis l’accès par la zone alpine jusqu’à la combe.
Le « Jardin système » occupe la cour du Lycée cantonal. Les plates-bandes systématiques présentent 180 variétés d’iris et 80 variété de roses.
Plan légendé
Historique
En 1792, un jardin botanique et une école centrale pour la capitale du Département du Mont-Terrible sont créés sur ordre de Paris. C’est Antoine Lémane, abbé défroqué, qui est chargé de la mise en place de ces deux moyens d’éducation scientifique. Mais il fait face à de nombreuses difficultés et l’expérience est de courte durée, car en 1803, l’École centrale est supprimée au profit d’une École secondaire.
En 1815, suite au traité de Vienne, le Jura est rattaché au Canton de Berne. Un collège religieux est rétabli, l’éducation scientifique est mise de côté et le jardin botanique devient un jardin potager.
En 1830, Jules Thurmann est nommé professeur de sciences au Collège de Porrentruy et le principe de créer un jardin botanique est retenu dès 1832. Le jardin botanique est inauguré dans sa forme moderne en 1833, adoptant la classification de De Candolle et devenant un outil scientifique de premier ordre.
A partir de 1966, le professeur François Guenat assure la direction scientifique du jardin et y apporte sa note personnelle. Il modifie quelque peu le jardin système en grande partie par la culture de la collection des iris. Il crée une tourbière et surtout il lance l’idée d’un jardin jurassien à la place du jardin alpestre dans un piteux état depuis la démolition des anciennes serres et la restauration de l’église des Jésuites. Les travaux commencent en automne 1969 et la plantation intervient l’année suivante.
En 1979, suite à l’entrée en souveraineté de la République et Canton du Jura, le Parlement décide lors de sa première séance de la création du musée de sciences naturelles qui sera installé dans la Villa Beucler, située à proximité du jardin botanique.
Mise à jour : 2 octobre 2024