Au Japon et en dehors du Japon
Au Japon et en dehors du Japon

Zuihō-in

Le temple Zuiho-in est l'un des 22 temples du Daitoku-ji de Kyoto. Plusieurs jardins ont été redessinés par Shigemori Mirei àen 1961. Ici le Dokuza-tei.
Jardin Dokuza

Description

Le temple secondaire Zuihō-in 瑞峯院 est implanté dans le complexe des 22 temples zen Rinzai du Daitoku-ji 大徳寺 fondé en 1319. Zuihō-in a été construit, selon diverses études, en 1533, 1535, 1543 ou 1546 pour devenir le temple de la famille de Sōrin ŌTOMO 大友 宗麟 (1530-1587), daïmyo sur l’île de Kyūshū et converti plus tard au catholicisme. ŌTOMO désigna Tesshū Sōkyū comme fondateur du temple. Le nom du temple Zuihō-in est dérivé du nom bouddhiste de Sōrin « Zuihōin-den Zuihō-Sōrin Koji.

Plusieurs jardins composent le temple :

  • le jardin sec principal « Dokuza-tei » 独坐庭 au Sud du hōjō,
  • le jardin « Kanmin-tei » 閑眠庭 au Nord et à l’arrière du hōjō et
  • un petit jardin entre les différents bâtiments.

L’ensemble a été dessiné par le paysagiste Mirei SHIGEMORI 重森三玲 (1896-1975) en 1961 à l’occasion du 400ème anniversaire de la mort du fondateur, Tesshū Sōkyū.

Le jardin sec « Dokuza-tei » présente un aspect très dynamique du fait du relief marqué du ratissage du sable blanc en grosses vagues concentriques et de la position dressée des rochers plantés dans la mousse. Sont représentés la péninsule dominée par le Mont Horai, figurée par Ōkarikomi et les roches mégalithiques, et des vagues déchaînées se brisant sur de petites îles, figurées par des ondulations de sable. Le nom de Dokuza vient du mot zen « Dokuza daiōhō » qui est un mot du maître zen Hyakujo et qui signifie littéralement « asseyez-vous tranquillement tout seul en regardant le jardin et connaissez-vous ». Les ondulations de sable d’une profondeur de 10 centimètres sont redessinées une fois par semaine, et au petit matin après la pluie. On utilise pour cela un râteau en métal ; le ratissage nécessite environ 40 minutes.

Le jardin « Kanmin-tei » est aussi un jardin sec avec sept pierres semi-enterrées. Celles-ci, bien que très espacées, sont disposées en forme de croix latine, en léger biais par rapport à la véranda, en référence à la religion chrétienne de ŌTOMO. Le nom de Kanmin vient d’une parole zen « Kanmin kougashite seizan ni taisu ».

Le petit jardin « tsubo-niwa » entre le hōjō et le kuri est un jardin sec avec une lanterne « oribe tōrō », un puits et un disque de pierre cerné de prêle d’hiver « tokusa ».

Il y a sur le site trois cases de thé « chashitsu » :

  • Anshō-ken qui est dans le style de Seisai, 12ème chef d’Omotesenke, a été construite en 1928
  • Yokei-an qui est une copie du siège dans le style de Sotsutaku-sai, 8ème chef d’Omotesenke, a été construite en 1929
  • Heisei-Tai-an qui est une copie de la maison de thé Myoki-an de Sen-no Rikyu a été restaurée en 1990.
  • Texte inspiré des informations de Yuichi AZUMA

Parmi les œuvres réalisées par Mirei SHIGEMORI, les quatre autres réalisations ci-dessous sont présentées sur le site japonjardin.fr, classées par date d’achèvement :

Les autres jardins du Daitoku-ji présentés sur le site japonjardin.fr sont : Daisen-in, Kōrin-in, Ōbai-in et Ryōgen-in.

Plan de situation

Plan du Daitoku-ji affiché sur place avec la localisation du Zuihō-in

Galeries de photographies

Les abords du temple Zuihō-in entouré de cèdres japonais « sugi » taillée à la façon « dai-sugi » et la façade du Yokeian, case de thé « chashitsu » construite en 1929.

Le jardin sec Dokuza-tei au Sud.

Détail des pierres et sable du Dokuza-tei.

Prolongation à l’Ouest du Dokuza-tei.

Jardin « tsubo-niwa » entre les bâtiments.

Jardin Kanmin-tei à l’ombre et au Nord avec un pas japonais menant à la maison de thé.

Petit jardin devant l’entrée de la case de thé Yokeian.

Références bibliographiques

  • Le jardin japonais, Imtraud SCHAARSCHMIDT-RICHTER, Office du Livre, 1979 : p. 99, 133, 164-166, 196-197, 169, 173, 206 et 267
  • Créateurs du Japon, Le pont flottant des songes, Serge SALAT – Françoise LABBE, Editions Hermann, 1986 : p. 125, 132 et 135-136
  • Invitation to Kyoto Gardens, Kenzo YAMAMOTO, Suiko Books, 1989 : p. 11 et 54
  • Jardins du Japon, Jardins du ciel, Maurice FLEURENT, Edisud, 1993 : p. 27 et 106
  • Gardens in Kyoto, Katsuhiko MIZUNO 水野克比古, Suiko Books, 2002 : p. 19
  • Mirei Shigemori, Modernizing the japanese garden, Christian TSCHUMI, 2005 : p. 44-51
  • Japanese Stone Gardens, Origins, meaning & form, Stephen MANSFIELD, Tuttle, 2008, p. 13
  • The Gardens of Kyoto, Karesansui, Photographs : Kenzo YOKOYAMA, Seigensha Art Publishing, 2008 : p. 26-27
  • Kyoto Gardens, Masterworks of japanese gardener-s art, Judith CLANCY, Tuttle, 2014 : p. 74-77
  • Japon, Le Guide Vert, Michelin, 2015 : p. 391
  • Le jardin japonais, Sophie WALKER, Phaidon, 2017 : p. 17, 121-122 et 137
  • Japon, Lonely Planet, 6ème édition, 2017 : p. 323-324
  • Zen gardens and temples of Kyoto, John DOUGHILL, Tuttle, 2017 : p. 88-89
  • Jardins zen japonais, Yoko YAMAGUCHI, Synchronique Editions, 2018, p. 153-155 et 162-163
  • The Art of Japanese Garden, David and Michiko YOUNG, Tuttle, 2019 : p. – et 13
  • Japanese Gardens : Kyoto, PIE International, 2019 : p. 69-71 et 181

Lien externe

Vous trouverez des informations très détaillées sur le site français de Culture Japonaise et des renseignements pratiques en anglais sur le site de Real Japanese Gardens.

 

Mise à jour : 3 novembre 2024